Principes d'aménagement des cours d'eau

Fig. 2 - Exemple de grille de détermination du niveau d’enjeu socio-économique susceptible d’être menacé par des risques d’inondation/érosion liés au transport solide (d’après Malavoi et al. 2011).La mise en place systématique de mesures de protection contre l’érosion n’est pas une solution adaptée. Il convient bien d’agir au cas par cas, selon la valeur réelle des enjeux menacés et les possibilités d’action. 
 
Néanmoins, au regard de la figure 2 ci-avant, on peut déterminer a priori trois catégories d’enjeux :
de 0 à 2 : non-intervention. Aucune protection de berge ne doit être préconisée afin de permettre la recharge sédimentaire du cours d’eau ;
de 2,5 à 3 : protection en cas d’impossibilité de déplacement ou de coûts trop élevés en regard de leur protection. Il est important d’envisager sérieusement la possibilité de déplacer l’enjeu afin de le soustraire au risque d’érosion ;
de 3,5 à 4 : protection impérative. Ces enjeux, le plus souvent stratégiques, coûteux et non déplaçables, doivent absolument être soustraits au risque d’érosion. Il est important d’envisager des opérations de recharge sédimentaire par ailleurs sur des tronçons sur lesquels les enjeux sont moins importants.
 
En présence de gravières ou de plans d’eau artificiels en bordure directe du cours d’eau, il est fondamental de protéger la rivière d’une éventuelle capture par la gravière.
 
Dans le cas contraire, les conséquences sur son équilibre sédimentaire peuvent être catastrophiques en raison du piégeage par le plan d’eau d’une part importante, voire de l’ensemble des matériaux solides. Les conséquences se font alors directement sentir en aval par l’accroissement des phénomènes d’érosion latérale et verticale (incision).