1. Introduction Partie 1
L’état écologique d’une masse d’eau de surface résulte de l’appréciation de la structure et du fonctionnement des écosystèmes aquatiques associés à cette masse d’eau. Il est déterminé à l’aide d’éléments de qualité : biologiques (espèces végétales et animales) et physico-chimiques, appréciés par des indicateurs (par exemple les indices invertébrés ou poissons en cours d’eau). Pour chaque type de masse d’eau (par exemple : petit cours d’eau de montagne, lac peu profond de plaine, côte vaseuse, etc.), il se caractérise par un écart aux « conditions de référence » de ce type, qui est désigné par l’une des cinq classes suivantes : très bon, bon, moyen, médiocre et mauvais. Les conditions de référence d’un type de masse d’eau sont les conditions représentatives d’une eau de surface de ce type, pas ou très peu influencée par l’activité humaine.
Au sortir de près d’un siècle de dégradations physiques diverses issues des activités humaines, les cours d’eau français, suisses et, plus largement, européens subissent des dysfonctionnements graves et parfois irréversibles (incision généralisée des lits fluviaux, dégradation de la qualité des eaux, disparition d’habitats et d’espèces, etc.) qui impactent en retour les activités humaines (diminution des ressources en eau disponibles, déchaussement d’ouvrages d’art, etc.).
Avec les travaux de chenalisation des cours d’eau, d’extraction dans le lit mineur ou encore de blocage de la dynamique latérale du lit, le déficit sédimentaire de la plupart des cours d’eau français et suisses est indéniable et inquiétant. Dans ce cadre, il s’avère aujourd’hui indispensable de rétablir un transport de matériaux solides en quantité suffisante au sein de nos fleuves et rivières.
Toutefois, compte tenu des différents enjeux socio-économiques en présence, il est également important de protéger certains secteurs contre l’érosion.